Avec ses façades colorées et ses berges en bord de Loire, il souffle comme un air de dolce vita à Roanne. La cité fait varier les plaisirs et chouchoute ses visiteurs, offrant tant de gourmandises, témoignant de son histoire (industrielle et textile notamment) ou invitant simplement à explorer son patrimoine, sa gastronomie et la nature à deux pas.
Mickaël FABRE, Maître-restaurateur, membre des Toques Blanches, et sa compagne, Florence, propriétaires du Restaurant Mas Alégria à Saint- Estève, sont tous deux natifs de Roanne où ils se sont rencontrés. Après ses études de cuisine, effectuées entre Roanne et Lyon, Mickaël part travailler à Londres pendant cinq ans avant de revenir dans sa ville natale, à l’âge de 25 ans, où il travaillera notamment dans la maison L’Aventure, institution roannaise tenue par la famille Trambouze depuis près de 40 ans. Il y restera six ans avant de tomber amoureux des Pyrénées-Orientales et de s’y installer. “Ce qui a marqué Roanne et sa gastronomie, c’est sans aucun doute la famille Troisgros ! Ils ont donné une culture de la gastronomie à la ville, et formé de nombreux chefs qui ont essaimé de très bons restaurants dans toute la cité.”
L’épopée familiale et entrepreneuriale débute en 1930 lorsque Jean-Baptiste et Marie Troisgros quittent Chalon-sur-Saône et le café qu’ils y tenaient, pour s’implanter à Roanne où ils reprennent l’Hôtel des Platanes, idéalement situé face à la gare.
Au début des années 1950, Jean et Pierre Troisgros prennent place aux fourneaux. Élevés par leurs parents dans la vérité des matières premières, ils s’inscrivent en marge de la mode culinaire du moment qui prône les démonstrations. Animés par une quête de simplicité, les deux cuisiniers vont droit au but, défendent la précision, en termes tant de goûts que de présentation. En 1956, les voilà salués par une première étoile Michelin. Sept ans plus tard, par l’un de ces heureux hasards que réserve la cuisine, ils créent le saumon à l’oseille. Leur recette d’une étonnante pureté sera l’une des premières incarnations de la Nouvelle Cuisine. Celle-ci sera codifiée dix ans plus tard par Henri Gault et Christian Millau, dont ils feront connaissance en 1965, année où une deuxième étoile leur est attribuée. En 1968, l’audace de la Maison Troisgros est récompensée par trois étoiles !
“Nous avons la chance de bénéficier à Roanne et dans sa région de très bons produits ; la proximité de la Bourgogne, de la Vallée du Rhône, de l’Auvergne offre un panel incroyable ! Personnellement, je travaille aujourd’hui encore certains produits roannais comme les célèbres pralines de la Maison Pralus, que je demande toujours à ma famille de m’amener lorsqu’ils viennent nous voir ici ! Il y a aussi la maison Mons, un MOF Fromager fantastique, les chocolats de la célèbre maison Révillon… En revanche, je cuisine moins au beurre qu’avant, je me suis laissé séduire par l’huile d’olive ! Mais c’est vraiment là-bas que j’ai tout appris !”
Le Roannais, c’est une histoire gourmande aux multiples facettes.
Du début à la fin du repas, les spécialités locales enchantent les papilles. Pour trinquer à un art de vivre épicurien, on déguste un verre de vin AOC Côte Roannaise ou une bière locale. Côté plat, on se laisse tenter par la succulente andouille de Charlieu. La région est d’ailleurs réputée pour sa production de viande et de charcuterie de grande qualité. Les amateurs de fromages apprécieront ceux de la maison Mons. Le dessert fera balancer votre cœur entre la brioche Praluline® ou les chocolats de la célèbre maison Révillon : mais faut-il vraiment choisir… Et que dire des dômes de Bertrand Chocolatier ? Un délice, absolument.
Une pause gourmande
Une petite faim ? C’est le moment de vous diriger vers les Halles Diderot, le repaire de tous les gourmands. Vous en prendrez plein les yeux et vous trouverez aisément de quoi réveiller vos papilles. Les producteurs roannais vous attendent. Alors, on se laisse tenter par les délicieux fromages de Mons. On craque aussi pour une confiserie de la Maison Pralus ou l’incontournable Praluline®. Sans oublier la poissonnerie Chavrier dont les savoir-faire sont reconnus “Meilleur Ouvrier de France”.
En sortant, les bras chargés de bons produits, passez par la place de l’Hôtel de Ville. L’édifice du XIXe siècle a fière allure. L’architecte Édouard Corroyer a utilisé différentes pierres qui donnent un aspect polychrome à l’ensemble. Un peu plus loin, le théâtre municipal, récemment rénové, se dresse lui aussi depuis la même époque : son décor à l’italienne inspire les artistes autant qu’il fait voyager les spectateurs.
Le marché du vendredi matin
Chaque vendredi matin, le marché principal de la ville fait son entrée. Facile à retenir, il se situe place du Marché ! On y retrouve de nombreux étals parfaits pour faire le plein de vitamines et réaliser de bons petits plats comme on les aime tant. Ainsi, fruits, légumes, fromages, charcuteries et même des fleurs pour parfaire notre intérieur colorent et enivrent cette place le temps d’un matin.
Qui dit gastronomie, dit bonnes adresses ! Pourquoi ne pas profiter d’une visite à Roanne pour déjeuner ou dîner dans l’un des restaurants. Cuisine traditionnelle, française, bistronomique, de spécialités étrangères ou encore sur l’eau, le choix ne manque pas, tous les palais seront ravis. Durant les beaux jours, les terrasses fleurissent pour notre plus grand bonheur. C’est également l’occasion de découvrir les vins de la Côte Roannaise avec les différents cépages qui donnent au vin ce goût unique.
Terre de gastronomie, le Roannais n’a rien à envier à ses voisins ! Vous trouverez des restaurants gastronomiques, des chefs étoilés, des auberges et des restaurants traditionnels. Vous pourrez décider de passer des heures à table à refaire le monde ou de manger sur le pouce. La cuisine française y règne en maître, mais la cuisine du monde est également représentée… Le plus dur, c’est de choisir !
Le vignoble de la Côte Roannaise, un trésor authentique
Adossé aux contreforts des monts de la Madeleine, à une altitude variant de 400 à 600 m, le vignoble de la Côte Roannaise s’étend sur une vingtaine de kilomètres, un territoire confidentiel de 215 ha. Classé en AOC depuis 1994, il tire sa singularité de ses sols granitiques et de son cépage emblématique, le Gamay Saint-Romain. Ce raisin unique, à la fois puissant et élégant, donne naissance à des vins rouges et rosés expressifs, aux arômes de fruits rouges et d’épices, reflets fidèles de leur terroir.
Merci au site de l’office du tourisme de Roanne pour ses inspirations !
