La Ville et l’Association adhèrent au
projet d’inscription au patrimoine culturel
immatériel de l’UNESCO
Canet-en-Roussillon inscrit son patrimoine culinaire dans une démarche d’ampleur internationale. Le 24 mars, la Ville officialisera son adhésion à l’association qui porte le projet d’inscription de la cuisine méditerranéenne au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Une reconnaissance qui dépasse les frontières locales et fédère de nombreux acteurs.
UNE CUISINE ANCRÉE DANS L’HISTOIRE
Derrière cette ambition, un constat : la cuisine méditerranéenne n’est pas seulement une affaire de recettes, mais un ensemble de savoir-faire, de pratiques et de traditions qui s’étendent du paysage à la table. L’UNESCO reconnaît déjà la diète méditerranéenne, définie comme un équilibre entre produits du terroir, modes de culture et convivialité du repas. Il s’agit désormais d’élargir cette reconnaissance à la spécificité des cuisines méditerranéennes, française et monégasque.
LE PROJET PILOTÉ PAR ALEX BENVENUTO
L’initiative est portée par l’association présidée par Alex Benvenuto, qui avait déjà mené l’inscription de la cuisine niçoise au patrimoine culturel immatériel national en 2019. Avec l’appui du ministère de la Culture, l’association a structuré un dossier incluant des experts : ethnologues, cuisiniers, agriculteurs, pêcheurs et gastronomes. Pour convaincre l’UNESCO, il fallait voir plus grand : dépasser Nice et Monaco, et embarquer d’autres territoires. Le projet s’est ainsi élargi à l’ensemble du bassin méditerranéen français avec le soutien de nombreuses institutions publiques et privées comme les Disciples d’Escoffier, les Toques Blanches du Roussillon ou encore l’Office de tourisme du Grau-du-Roi. Cette dynamique collective renforce la légitimité du dossier.
CANET, UN ACTEUR ENGAGÉ
Si Canet-en-Roussillon a attiré l’attention des porteurs du projet, c’est grâce à son implication concrète en faveur de la gastronomie locale. La Ville travaille sur plusieurs axes : un projet de halle gourmande à horizon 2030, la création d’une route culinaire reliant l’Aude à la Catalogne avec des villes comme Gruissan, Torreilles, Céret et Sant-Feliu-de-Guíxols en Catalogne, l’organisation de séjours éducatifs sur la cuisine de terroir (“Séjour Cuina d’Aqui”), une exposition inédite, “Cuisine et descendance”, prévue de juin à novembre 2025, accompagnée de conférences et de tables rondes. Cette diversité d’initiatives montre que la transmission des savoirs et la valorisation des produits méditerranéens sont déjà au cœur des politiques locales.
LE 24 MARS, UNE DATE CLÉ
L’adhésion de Canet sera officialisée le 24 mars, lors d’une cérémonie réunissant les acteurs du projet. Cette signature coïncide avec la tenue du Comité de Pilotage, où seront définis les derniers ajustements du dossier UNESCO. L’objectif est de déposer la candidature d’ici deux ans. Cette inscription ouvrirait la voie à un label valorisant les acteurs de la cuisine méditerranéenne traditionnelle. Ce label permettrait de distinguer les restaurateurs, producteurs et artisans engagés dans la préservation de ce patrimoine culinaire.
UNE CUISINE À PROTÉGER ET À TRANSMETTRE
C e classement ne se résume pas à une reconnaissance symbolique : il s’agit de garantir la transmission des savoir-faire, de promouvoir des circuits courts et de défendre une alimentation ancrée dans les territoires. Canet-en-Roussillon, aux côtés des autres partenaires, participe à une aventure collective où la cuisine devient un levier de culture, d’identité et d’attractivité économique.